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 Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]

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K. Alan Coltridge
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MessageSujet: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeVen 5 Déc 2014 - 17:18



Le silence intrigant d’une matinée, et l’aveuglante chaleur d’un soleil levé trop tôt s’écrase avec grâce et douceur sur la vitre mal-fermée et à moitié couverte d’un morceau de tissu qu’on aurait bien du mal à baptiser rideau, sa peau blafarde, peu couverte, brille comme du papier blanc et sans inscriptions qu’on regarderait avec trop d’insistance. Endormit, recroquevillé contre lui-même, un rien dépasse de ce drap blanc qui s’enroule autour d’une de ses jambes, l’autre nue, à l’air libre. Il refuse de s’éveiller, appréciant trop ces si rares sommeils qu’il peut faire durer. Ce jour-là, la faculté ne l’intéresse pas, il s’en tiendra éloigné et fera tout pour ne pas croiser les personnes qui partagent sa vie ennuyeuse et horrible. Kwenzali ne veut voir personne, et quand bien même la terrible lumière s’abat contre lui et sa chambre, il reste enseveli dans ses rêves, ses si rares rêves qu’il n’a que peu souvent. Toujours affublé des plus horribles cauchemars, il se déteste de ne pas pouvoir penser à autre chose, et quand bien même il voudrait, il n’y parviendrait pas. Tout continue de lui rappeler les terribles évènements qui ont liés son destin à la maladie mentale, car la dépression n’est pas une chose aisée. Et quand bien même souriant de nature, les choses sont difficiles à vivre quand on n’a de cesse d’être agressé par les longues et terrifiantes griffes de sa mémoire. C’est finalement après l’incessant vacarme d’un téléphone contre son torse qu’il se réveille, le réveil toujours programmé très tôt, il vibre avec acharnement contre son torse mince et sans vêtement. Grognant en se redressant, Alan peine à respirer quelques instants. Comme si sa respiration avait été étouffée par ce si simple effort qui lui semble si difficile. Enfilant en toute hâte quelques vêtements, il ne fait rien pendant quelques secondes, fixant son reflet dans le miroir de sa chambre, ses yeux aux cernes toujours de plus en plus larges, sa mâchoire serrée et le visage inexpressif du moindre bonheur. Baissant les yeux un instant, il s’était mis à prier un quelconque Dieu dans lequel on lui avait dit de toujours croire pour espérer voir plus clair dans ce long chemin fastidieux qu’est sa vie ; mais rien n’y fait.

D’un soupir il se détache de son reflet et tout en avalant avec rapidité les cachets qu’on le force à prendre pour être ‘heureux’, il quitte son appartement. Verrouillant la porte derrière lui, le regard à moitié absent, il salue tout de même la vieille dame qui vit à côté, d’un sourire forcé mais honnête. C’est la seule compagnie qu’il a véritablement, et sans elle il se sentirait bien mal. Sans vraiment savoir ce qu’il ferait ce jour-là, il se contente de suivre la routine habituelle et descendant les marches de la cage d’escalier il traverse le hall, ouvre la porte, et fuit le long du trottoir, main dans les poches et silence dans les oreilles. Les yeux vagabondant parfois autour de lui, admirant l’ironie de Los Angeles. Le mensonge perpétré par la télévision et le cinéma, où tout y est si doré et si beau, où la vie est parfaite et où rien ne pose problème. Traversant la route, il passe à côté dans sans-abri qui s’efforce de chantonner au sol pour qu’on lui prête attention, un vieux verre en carton servant à recueillir pièces et billets froissés, Alan l’ignore dans sa propre misère. Se faisant de loin insulter d’adolescent ingrat il ne réagit cependant pas et continue son chemin fatigant et inutile. Une fausse mission, une fausse sortie, voilà ce que c’est. Arrivé finalement devant un magasin étroit et silencieux, il entre, récupère pour quelques pièces un paquet de cigarettes et disparait aussitôt à l’extérieur. Traversant un autre chemin, sans rien regarder autour de lui, absent dans une bulle de solitude et d’ennui. C’est finalement dans un parc qu’il entre. Où l’on semble se détendre agréablement, l’on promène ses chiens, l’on se lance au tour à tour quelques ballons ; d’autres sont assis dans l’herbe et discutent. Alan est seul. Se laissant tomber sur la froide surface métallique d’un banc verdâtre mal-peint.

Les yeux dirigés vers le néant. Il allume une cigarette et observe l’horizon, les yeux se déplaçant entre les foules pour observer quelques instants plus long pour certains les silhouettes qui vivent leur vie sans embûche et sans soucis dans la grande Los Angeles. Sans remarquer que de l’autre côté, un groupe d’hommes vêtus de sombres vêtements enfilent des masques aux allures macabres avant d’aller chercher dans le coffre de leurs véhicules battes de baseball et machettes. Mais cela, il ne le voit pas, et dans sa routine ennuyeuse, il continue de consumer ses poumons et d’observer la foule. Même s’il aurait dû le savoir, il n’aurait pas pu. Et tandis qu’il ne remarquait pas l’attroupement malsain se rapprocher du parc, d’autre personne en furent capables. Une jeune femme se mit à hurler en voyant le personnage muni d’une machette et avec effroi et dans un sursaut, Alan se retourna pour les voir à son tour. Marmonnant un bref et difficile « Oh god » avant de prendre ses jambes à son cou, sans vraiment savoir pourquoi. Visiblement, c’est lui la cible, puisqu’on le pointe du doigt et se met à courir après lui, bousculant les passants, en frappant certains, ces hommes n’ont aucune pitié et Alan, pauvre Alan, s’efforce de courir, mais il n’est pas sportif et peine à aller plus vite, son pauvre corps chétif s’essouffle si rapidement qu’il manque à plusieurs reprises de tomber. Jetant de rapides regards derrière lui, c’est poussé par l’adrénaline qu’il attrape une poubelle et la jette vers eux, avant de reprendre sa course et se cacher dans une ruelle derrière une benne à ordures. Appuyé contre le mur, reprenant son souffle avec difficulté, une main plaquée contre le torse, comme s’il cherchait à serrer son cœur entre ses mains, traversé par l’horrible sensation que ses tripes allaient lui tomber du corps, les veines brûlantes de fatigue et les jambes endolories par la course, le pauvre garçon peine à respirer. Des larmes d’épuisement teintent ses paupières tandis qu’il jette un discret et bref coup d’œil derrière lui.

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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeSam 6 Déc 2014 - 18:08



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Douze heures. Douze longues heures, interminables. L'avion? Le moyen de locomotion le plus lent de l'univers. Prof avait dû passer une bonne heure à se plaindre à voix haute malgré les regards insistant de Spencer le suppliant d'arrêter. Oui parce que vous comprenez, en tant qu'invité sur ce vol privé avec quelques huiles militaires, c'était mal venu de se plaindre. Et bien Spencer très cher, quand on a 1500 ans, on fait ce qu'on veut. C'était ce qu'il lui aurait dit bien sur s'il n'avait pas dû garder le secret sur sa nature, pour lui plus que pour UNIT. Ces hommes serrés dans des uniformes trop petits connaissaient les activités de UNIT mais pour eux, le Professeur était juste un professeur escorté par un agent. Il s'était finalement calmé à coup de verre de scotch et c'était endormis dans son coin, jusqu'à être réveillé par son chaperon à proximité de l’aéroport de Los Angeles. La ville des anges, enfin des anges déchus. Si c'était vraiment la ville des Anges, ils seraient un peu dans la mouise, heureusement, Los Angeles n'était pas New York. Ils étaient là au sujet de OMLA, encore. Depuis la diffusion de la liste, UNIT s'y consacrait presque exclusivement, en tout cas la plupart des interventions qu'il faisait portait sur ça. Pour ce qui nous interesse, Prof et Spencer était à Los Angeles pour rencontrer l'une des personnes présentent dans la liste, un certain Alan Coltridge. Pourquoi eux seuls? Parce que la dernière fois qu'ils étaient allé sur le terrain, l'équipe avec eux c'était révélé être une bande d'imbéciles cupides. Enfin bref, Prof avait bien fait comprendre qu'il choisirait lui même qui l'accompagnerait désormais, et que tant que ce ne serait pas fait, il partirait seul, avec Spencer.

Pour une ville aux teintes estivales, Prof ne regrettait pas son manteau fin où il avait fourré son sonique et le reste de son bordel. Spencer avait encore une fois dû sacrifier son uniforme au profit d'une tenue sobre mais classique. A peine l’aéroport rejoint qu'ils le quittaient dans une voiture qui les attendait sur place. Parfaitement réveillé, Prof observait la route et les paysages, ça le sortait de Londres au moins. Même s'il aimait cette ville, le temps de l'humain était passé et l'instinct voyageur du Time Lord le tenaillait. L'arrêt à l'appartement du jeune homme fut une perte de temps sauf pour apprendre qu'il n'était pas chez lui. Il était étudiant, peut être était-il à l'université, ce serait leur prochaine étape. Enfin, ça l'aurait été s'ils n'avaient pas capté une transmission sur la fréquence de la police disant qu'une altercation importante avait lieu dans un parc à proximité. Un coup de voiture les y mena et Prof entra dans le parc, son regard balayant la zone, se posant sur chaque visage un à un. Spencer parlait, établissait une procédure, mais il n'écoutait pas. Non, gagnons du temps. Suivant les regards, les tons de voix, Prof pu définir une direction et c'est sans un mot qu'il avança, prenant quelques mètres d'avance sur le pauvre Spencer qui ne se mit à la suivre qu'après coup, quand il le vit s'éloigner. Ils sortirent en fait du parc, et c'est là que ça se compliqua. Si Los Angeles était une ville bien peuplé, la rue ici  était trop passante pour qu'il n'en tire quoi que ce soit. Son sonique était inutile sans référent biologique ou fréquentiel. - « Professeur? » - Je vois rien. Demande un cliché satellite. - « Quoi? Ça prendrait trop de temps, et puis ils ne voudront jamais. » - Spencer, je demande pas une liaison en direct. Je veux un cliché d'il y a quelques minutes. Ce sont des informations déjà stockés, c'est comme si t'allais chercher une photo de ton chien dans tes images sur ton ordinateur. - Portant la main à son oreillette, Prof l'entendit faire la requête, insistant un instant, jusqu'à ce que finalement il sorte son téléphone, ouvrant le fichier. Prof y jeta un œil, cherchant un détail, le détail qu'il trouvé: un vide dans la foule de passant. Un trou formé par les gens évitant les emmerdes. Le soucis? C'était une ruelle, une impasse. - Et merde.

Prof entama sa course. Si tout était comme il l'imaginait, le gamin était coincé au fond de la ruelle, prit au piège. - « C'est pas par là! » - Lui avait crié Spencer, juste avant que Prof ne lui répondre... - Suit moi! - Ils contournèrent le premier bâtiment et s'engagèrent dans la rue adjacente, parallèle à celle donnant sur la dite ruelle. Trop d'obstacle dans le sens normal, il fallait contourner les règles. S'introduisant sans un mot dans une boutique, il laissa à Spencer le soin de régler les formalités d'usage pendant qu'il entrait dans l'arrière boutique, son sonique faisant office de radars pour être sur d'être derrière le bon mur. Il devait être rapide, efficace. Le voyage devait être bref pour éviter toute séquelle. Rangeant son sonique, Prof inspira et fit un pas en avant. Il n'y avait qu'un mètre peut être deux entre eux, pourtant, la distance dans le Void était peu comparable, parfois plus courte, parfois plus longues, personne pas même lui ne pouvait le définir. Ouvrant une faille, il pu entrevoir le dos d'Alan et l'attrapa par son vêtement avant de le tirer en arrière, l'introduisant de force en plein néant, se dépêchant de le ramener à la sortie, le poussant dans l'arrière boutique par la première faille, le suivant tout de suite après. Si sa peau reprenait sa couleur normale, laissant la noirceur se dissiper, la peau du jeune homme avait viré au pale... Personne n'était conçu pour survivre dans le void, alors même quelques secondes...
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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeLun 8 Déc 2014 - 16:40

“Alan & Professor”


Recroquevillé dans sa cachette, Alan suffoquait d’épuisement, le sang bouillant de l’effort déployé pendant sa fuite, ses jambes tremblaient de douleur et il entendait le résonnement insupportable des battements de son cœur à travers son crâne. Jetant de rapides coups d’œil vers la rue, il gardait une main presque serrée contre sa gorge, comme s’il espérait qu’on ne l’entende plus respirer. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait, ni même ce qu’on pouvait bien lui vouloir. Mais s’il était approché par des personnes armées, il n’allait certainement pas rester sur place et les laisser s’en prendre à lui. Il ne se souvenait pas avoir autant couru une autre fois dans sa vie, et les jambes engourdies il avait du mal à tenir debout, à genoux, ou quoi que ce soit. Il s’était redressé pour mieux voir vers la rue, mais avant même qu’il ait le temps de comprendre quoique ce soit, ses tripes furent retournées par un terrible sentiment de chute, si violent et si puissant. Il eut l’impression de se faire frapper dans l’estomac si fort qu’un terrible goût acide vint teinter sa langue et sa gorge avant que ses yeux ne soient plongés dans la plus noire de toutes les obscurités. Il ne vit plus rien pendant si longtemps qu’il eut un instant très peur d’être devenu aveugle. Et se faisant, il s’échoua au sol, à quatre pattes, ailleurs. Le visage si livide que reprendre sa respiration était une expérience presque impossible, les mains rougies par le trauma de ce voyage horriblement rapide, il ne comprenait pas ce qu’il se passait et la seule chose qui avait du sens autour de lui était ce sol qu’il fixait avec difficulté. Tout était flou et tout semblait onduler dangereusement autour de lui ; serrant les poings par terre, il y eut de minces craquements entre ses os et il rendit ses tripes et son déjeuner. Crachant avec peine et douleur, le gout terrible de la mort entre les dents, il redressa les yeux un instant pour voir ce qu’il se passait mais fut à nouveau submergé par une seconde vague de dégoût.

Après avoir vidé son estomac sur le sol, il se mit à tousser sèchement, sa gorge rendant des sonorités immondes tandis qu’il se relevait avec difficulté, le visage toujours blanc comme linge et la vue encore troublée. Tremblotant en se redressant, il ne parvint pas encore à distinguer où il était, mais dans tous les cas il était terrifié, regardant tout autour de lui avant de réussir à distinguer la silhouette floue d’un autre homme, il fit un bond en arrière, tellement surpris qu’il s’écroula au sol et se traina vers l’arrière, levant les mains vers son visage pour se protéger d’une éventuelle agression, se couvrant les yeux comme s’il était ébloui de la même façon. Bafouillant quelques mots il eut du mal à formuler sa question, toujours sous le choc de ce transport incompréhensible. « Vous êtes qui ?! » Demandait-il finalement en ayant bien du mal à se relever, toujours sur la défensive, inquiet et effrayé. Finalement, sa vue redevint normale, et il put enfin distinguer véritablement la silhouette du personnage, et puis son environnement. Ils n’étaient plus dans la ruelle où il se cachait, et s’il avait encore eut la force de vomir à nouveau, il l’aurait fait, mais sa gorge se contenta de se nouer et se serrer difficilement, de quoi lui tordre l’estomac et lui filer un mal de crâne monumental. Sans trop pour autant se plaindre, le jeune homme regarda autour de lui, avant de finalement réaliser avec beaucoup d’inquiétude, qu’ils s’étaient véritablement déplacés, qu’il n’avait pas juste imaginé la chose. Et bégayant de frayeur, il s’exprima « Où est-ce que vous m’avez amené ? C’est quoi ce bordel… » En regardant autour de lui, les mains tremblantes et le visage toujours aussi livide de terreur, beaucoup trop pâle pour être en bonne santé.

Alan se tenait suffisamment à l’écart de lui, il ne voulait pas l’approcher, il ne voulait pas qu’il l’approche, reculé dans son coin, il était trop effrayé pour lui faire confiance, et quand bien même il venait sûrement de l’empêcher d’être déniché de sa ruelle et avait sûrement par la même occasion empêché quelque chose de terrible d’arriver. Mais ça n’expliquait véritablement rien, ça ne justifiait pas ce terrible changement d’environnement, cette étrange téléportation. Ce mouvement rapide et violent qui lui avait retourné l’estomac. Il aurait voulu poser d’autres questions, mais n’en eu pas vraiment le temps puisqu’un lourd bruit sourd se fit entendre au loin, une vitre brisée. La vitrine venait d’être brisée sous le poids d’un projectile, une grenade fumigène, qui vint rapidement vomir ses fumées terribles et aveuglantes. Répandant un nuage de vapeur noire et opaque. Au bruit de détonation, Alan sursauta « Faut qu'je sorte de là, j'veux pas rester ici ! » s’était-il écrié aussitôt ensuite, en s’éloignant le plus possible de l’autre côté de la boutique, presque appuyé contre le mur opposé. Son mal de crâne de plus en plus fort, et la terrible sensation qu’il allait s’évanouir de plus en plus présente.


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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 15:35



Run!

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C'était la première fois qu'il faisait passer quelqu'un dans le Void avec lui et il n'était pas prêt de recommencer. Vu l'était dans lequel était Alan, c'était clairement pas une bonne idée, quoi qu'il ne doutait pas de ça déjà avant de le faire, mais il n'avait pas eu le temps de faire autrement. C'était soit ça, soit une tuerie en pleine rue bondée de Los Angeles. - Je suis le Professeur, je suis là pour vous aider. - Amen. - On est dans une boutique, juste derrière la ruelle où vous vous trouviez. - Dans l'arrière boutique en vérité, mais au son de la vitre brisée, Alan paniqua et fila dans la boutique, allant se tapir dans un coin du mur du fond pour s'éloigner des vapeurs toxiques. - Spencer?! - Prof sortit de l'arrière boutique à pas rapide. Son chaperon était entrain de mettre les clients et employés à l'abris dans une autre réserve. Moins atteint par la fumée, Prof se saisit d'une bouteille d'eau et la jeta à Spencer qui s'affaira à calfeutrer le bas de la porte avec des vêtements imbibés de façon à éviter qu'un maximum de fumée ne passe à l'intérieur. - « Ils nous ont trouvé! Faut qu'on sorte de là! » - Avait-il dit tout en attachant un tissus devant son nez et sa bouche. Pour ce que ça ferait... - Et bien sur c'est quand je dis qu'on y va sans renfort qu'on se retrouve dans la merde... - Prof balaya la salle du regard, percevant du mouvement à l'extérieur. La foule c'était éloignée mais il pouvait percevoir des silhouettes s'agiter, surement leurs assaillants. Alan.

Prof posa son regard sur le gamin toujours au fond de la pièce. La salle était suffisamment grande pour que les fumigènes ne l'atteignent pas, d'autant que le point d'explosion prouvait que le lanceur était loin d'être un professionnel. Ils étaient à Los Angeles, peut être un gang? Peu importe. Traversant la distance qui les séparait. - Alan? - Il se retrouva vite face à lui mais l'humain était trop paniqué pour quitter des yeux la fumée et les fenêtres brisées. - Alan! - Le cri détourna le regard de l'humaine une seconde, le temps que Prof arrive à le capter. Une seule seconde avait suffit pour qu'il le retienne. Pour Alan le temps avait dû comme s'arrêter l'espace d'un instant, un instant qui suffit à le calmer. Son attention accaparée par le Professeur fit réduire son rythme cardiaque et dû alléger son nœud à l'estomac. - Tout va bien se passer. - Et comparé à tout ces branleurs des séries américaines, avec lui au moins, cette phrase avait un vrai effet rassurant. Quoi que c'était pas la phrase, m'enfin peu importe. S'assurant que Alan allait mieux, il détourna son regard et observa à nouveau la pièce. C'était trop grand, trop accidenté pour être défendable. - « La police a été alerté, je suis en ligne directe avec l'équipe d'intervention. Ils seront là dans quelques minutes. » - Prof acquiesça. Mais quelques minutes c'était encore trop long. - Faut qu'on monte.

Une chance pour eux, la boutique semblait être étalée sur deux niveaux. L'étage serait beaucoup plus sûr: une seule entrée à défendre et si ils se tenaient loin des fenêtres, ils seraient hors d'atteinte. L'escaliers se trouvait sur le côté gauche de la boutique, y'avait plus qu'à se bouger.
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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 13:49

“Alan & Professor”


Le soudain vide dans lequel Alan fut projeté n’était visiblement pas le seul tour en réserve qu’avait cet étrange énergumène. Puis-qu’alors que l’adolescent paniquait et craignait pour sa vie ; son potentiel sauveur parvint en quelques simples mots à la fois à le faire taire, mais tout aussi bien à le calmer. À l’apaiser dans sa terreur. Plongé dans son regard un peu trop longtemps Alan avait eu l’impression que son âme le quittait quelques vagues instants, jusqu’à ce qu’il ne reprenne ses esprits, le teint plus vif et l’air moins blafard. Ses paupières s’agitèrent quelques en de frêles clignements pendant de très courtes secondes durant lesquelles il semblait avoir finalement trouvé la paix au plus profond de lui-même. Et pendant le plus court de tous les instants, Alan était heureux. Pas souriant, ni de bon humeur. Il était simplement heureux, le terrible fardeau de sa longue et agonisante dépression semblait s’être estompé plus rapidement qu’avec le traitement qu’il suivait, il était en paix, tranquille et relaxé. Par les rapides mots du jeune homme qui l’avait sauvé d’une potentielle certaine mort, c’était étrange. Autant inhumain que surhumain. Il s’était présenté comme le professeur, de quoi ? Au final ça n’avait pas d’importance, et son coéquipier semblait suffisamment lui faire confiance alors qu’ils ne semblaient pas si proches que cela au final. Il était là pour l’aider, et ce très étrange phénomène noir dans lequel Alan s’était noyé quelques secondes auparavant semblait être la raison de sa survie. Il n’avait pas compris ce qui lui était arrivé, mais il avait été déplacé. Il ne comprenait pas comment, et ne voulait pas savoir. C’était trop d’informations en si peu de temps, d’abord des gens armés lui couraient après, et maintenant ça ? Il n’avait rien à voir avec tout ce bordel, ce n’était qu’un jeune homme ordinaire après tout.

La fumée continuait de les envahir tandis qu’Alan retrouvait ses esprits aux mots du Professeur, toujours cependant confus et dans l’incompréhension la plus complète, il hocha brièvement la tête en le regardant, l’écoutant. Ils devaient sortir de là, c’était évident, mais pour aller où ? Il ne savait pas où ils étaient et ne connaissait pas cette boutique, il avait couru n’importe où sans regarder où il se rendait, il ne savait même pas dans quel quartier de Los Angeles il s’était caché. Spencer, l’allié du Professeur, son coéquipier tout du moins, s’occupait de toutes les choses formelles, Alan ne comprenait pas exactement ce qu’il disait avec tout ce boucan autour d’eux, mais il l’avait entendu parler de la police, sûrement l’avait-il appelé pour les aider à sortir de là en sécurité, mais le Professeur hâta Alan en lui indiquant de monter, vite. Il ne se pria pas pour obéir et dévala en toute vitesse les marches vers l’étage, suivi de près par le Professeur et Spencer. Alan fut le premier à passer la porte et à se recroqueviller dans un coin, à l’écart des fenêtres, il n’avait pas besoin qu’on le lui précise. Il avait vu suffisamment de films pour savoir que les snipers existaient bel et bien, et que ces personnes après lui avaient sans doute les moyens d’acheter un fusil de précision. Une vieille photocopieuse en mauvais état lui servait de bouclier, elle était dirigée vers le côté des fenêtres tandis qu’il restait silencieux, à genoux contre le mur.

Alan était certes plus serein depuis l’étrange regard du Professeur, mais pas moins affolé. On ne reste pas nonchalant quand on se fait prendre pour cible par des foutus chasseurs de primes, des gangs, ou quoi que ce soit. Quoique ce fût, il était inquiet. Et levant les yeux vers le Professeur qui avait bien entendu refermé la porte derrière eux, Alan s’exprima, sans trop hausser la voix, pour être sûr de ne pas être entendu par les cinglés qui lui couraient après « C’est qui ces types putain ? Pourquoi est-ce qu’ils en ont après moi ? J’ai rien fait ! J’suis ordinaire bordel. » Il y avait de légers tremblements dans sa voix, comme s’il masquait des sanglots de terreur, mais rien de plus. Son regard brun aux reflets orangés brillait quelque peu, sûrement attisé par la situation, l’adrénaline et la panique. Mais quand bien même les mots du Professeur s’étaient montrés rassurants et apaisants, un terrible sifflement vint se mettre à hurler dans la cervelle du jeune homme. Comme des souvenirs refoulés qui faisaient surface au mauvais moment, quelque chose de très enfoui. Se serrant le crâne d’une main quelques instants, il resta vague sur ce qu’il se passait, prétextant un mal de tête soudain ; mais il y avait bien plus. Et si le Professeur savait lire les gens, c’était simple pour lui de deviner.

L’esprit d’Alan avait été maintes et maintes fois déchiré en morceaux puis ré-assemblé par de puissantes forces télépathiques. Il avait été torturé pendant des années sans même s’en rendre compte véritablement. Son corps avait été mutilé, sa cervelle avait été réduite en miettes si souvent que c’était un miracle qu’il soit encore en vie. Un trauma si grand que son cerveau avait décidé de lui-même de tout oublier pour protéger Alan, pour le garder en vie. Son esprit était un champ de ruines, son âme s’il en avait une, était dans un pire état. Il ne restait quasiment plus rien du jeune homme qu’il était avant d’avoir été enlevé, et même s’il n’en savait rien, ce n’était qu’une pure évidence aux yeux d’un Gallifreyen. L’horrible souvenir de son geôlier résonnait dans son crâne, et il ne pouvait pas penser à autre chose, il s’était mis à halluciner dans la pire de toutes les situations. Il le voyait s’approcher de lui et lui planter une aiguille gigantesque dans le crâne, l’y enfoncer et l’y enfoncer un peu plus à chaque fois, jusqu’à traverser sa cervelle toute entière, il voyait devant lui les cicatrices de toutes ces blessures se rouvrirent sur ses bras et ses mains, il se voyait se noyer dans son sang, s’en vider et mourir, plusieurs fois. Avant d’être ré-assemblé à chaque fois. Le sifflement était si fort qu’il n’entendait presque plus rien de ce qui était réel autour de lui, comme si tout était devenu un sombre et distant murmure en face de ses bruyantes hallucinations. Il ne s’entendait pas, et s’il avait pu, il se serait entendu marmonner le nom de son tortionnaire à plusieurs reprises, il se serait entendu marmonner plusieurs fois ses supplications à ce monstre, Mendax. Il marmonnait à Mendax de le laisser, d’arrêter ses horreurs et de le laisser tranquille. De lui rendre sa vie et d’arrêter de le torturer.

Les horribles hallucinations semblaient s’apaiser pourtant, comme si son traitement faisait de nouveau effet, comme si les quelques insignifiantes pilules qu’il ingurgitait chaque matin étaient plus qu’efficace contre ces choses-là. Et retrouvant un peu plus conscience de son environnement, il avait le regard vague, les yeux basculant sur ses mains de nouveaux intactes, sans blessures, sans la moindre cicatrice. Mais le bruit à l’étage en dessous n’avait pas cessé, ils approchaient de la porte, et quand bien même elle était verrouillée et barricadée, ils s’efforçaient de frapper contre elle, en bélier. Le bruit du bois résonnait tout autour, et ils n’avaient pas d’armes à feux visiblement, puisque rien n’explosa.

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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 15:22



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A peine à l'étage que le Prof balayait la pièce d'un regard. Le bâtiment n'était pas un bâtiment commercial de base, c'était probablement auparavant une maison, ou un immeuble de logement. Ils avaient tout remit à neuf mais la structure demeurait et la porte en haut des escaliers avait été laissé en place et intact, pour la déco, pour donner cet effet "comme à la maison", et tant mieux, car ils la fermèrent directement une fois Spencer avec eux. Tirer l'un des meubles et le mettre devant la porte ne fut pas un soucis mais serait-ce suffisant? Peut être pas. La porte était vieille, quoi qu'on dit bien que ce qui est vieux est solide... On dit aussi que tout ce qui est petit est mignon, et c'est vraiment pas toujours le cas. - « C’est qui ces types putain ? Pourquoi est-ce qu’ils en ont après moi ? J’ai rien fait ! J’suis ordinaire bordel. » - Mais pas le temps de dire quoi que ce soit qu'une grenade lacrymogène traversait l'une des vitres et venait glisser sur le sol. Ni une ni deux, Prof sauta et s'en saisit avant de la jeter par le trou d'où elle venait, leur évitant une suffocation désagréable de justesse même si une très petite quantité de gaz c'était répandu au niveau du sol proche de la fenêtre. Prof soupira bruyamment. Il détestait être coincé comme ça. En réalité, il aurait pu sortir et s'en occuper seul, mais il y avait du monde dehors, on le verrait faire, et c'était loin d'être souhaité. Faire venir Alan dans la boutique par le void était une chose, apparaître et disparaître en pleine rue en était une autre.

« L'équipe d'intervention est tout proche, y'en a plus po... » - Mais Spencer se tut, Prof lui en ayant fait signe de la main, le regard rivé sur Alan. Le jeune homme se tenait la tête dans les mains, il tremblait, il marmonnait. Ce gamin avait des hallucinations, en ce moment précis, il était assaillit de visions morbides insistantes, il pouvait le voir dans son comportement, et s'il n'avait saisit que quelques mots dans ses marmonnements, Prof en avait entendu un seul qui comptait vraiment: Mendax. Qu'est ce que le Menteur venait faire dans cette histoire? Était-il la raison pour laquelle Alan était sur la liste de l'OMLA? Pendant ce temps leurs assaillants tambourinaient à la porte, tentant manifestement de la défoncer ou au pire de la trouer. Spencer s'était mit face à la porte, son arme braquée dessus, prêt à tirer à la moindre effraction. Prof approcha d'Alan doucement et s'accroupit devant lui. - Mendax? Tu le connais? - Comment l'avait-il connu? Bien sur il n'était pas plus étonné que ça, après tout lui aussi était lié à des humains, il n'était pas le seul, alors pourquoi pas le Mendax, d'autant qu'ils étaient venu justement parce qu'Alan était sur la liste, et la liste ne contient que des gens liés de prêt ou de loin à l'univers Alien. Même Adam était dessus, de part le fait qu'il a sauté des années jusqu'en 2014 sans vieillir. Lui en revanche n'y figurait pas, bon point, après tout il avait toujours bien couvert ses traces et la plus grosse connerie qu'il est fait c'était de casser le nez du sphinx... Incognito...

Une salve de tir déchira le silence relatif. Prof sauta sur ses pieds, sur le qui vive, avant de filer jusqu'aux fenêtres. Une équipe du SWAT avait investi la rue et donnait à ce gang une riposte plus que bienvenue. Les tambourinements à la porte avaient cessés, les types avaient dû redescendre en trombe pour rejoindre leurs petits copains. - Ils sont là. - De quoi détendre Spencer qui baissa son arme sans pour autant la ranger. Les échanges de tirs se poursuivaient à l’extérieur mais se réduisaient doucement, signe que les tireurs tombaient l'un après l'autres. Espérons juste que ce soit les vilains qui perdent. Prof dégaina son sonique et scanna le mur, ou plus précisément l'arrière du mur, l'escalier. Fronçant les sourcils, il rangea le sonique et fit un pas en avant, disparaissant dans le vide pour réapparaître dans l'escaliers, dans le dos de l'un des gars, resté là justement au cas où ils ouvriraient, pensant qu'ils pouvaient partir. Il tenait à la main un flingue et il pouvait le voir trembler. La peur? Les nerfs? Peu importe. Prof était en mauvaise posture, à une hauteur inférieure à la sienne puisque plus bas dans l'escaliers, il allait devait changer ça. Montant rapidement les escaliers avant que l'autre n'ai le temps de réagir, il frappa d'un coup de poing l'arrière du genoux, le forçant à fléchir les jambes et tomber à genoux sur les marches, une position très déséquilibrée pour finalement l'attraper par le col et le projeter en arrière, le laissant dégringoler les marches, nombreuses, jusqu'au rez-de-chausser et s'étaler inconscient sur le sol.

Si depuis là haut Spencer et Alan avait dû entendre ce petit combat et surtout le bruit sourd d'un corps roulant dans les escaliers, c'est les trois coups que toqua Prof à la porte qui durent être les plus étranges, et soulageant. Restait plus qu'à espérer que le SWAT avait eu l'avantage en bas, ce que d'ailleurs Prof alla vérifier, en éclaireur, le temps que les autres dégagent la porte et descendent...
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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeJeu 18 Déc 2014 - 21:43

“Alan & Professor”

L’incessant sifflement mécanique des outils de tortures de Mendax résonnait dans l’esprit fragile du jeune homme, qui continuait d’implorer sa pitié, qui marmonnait avec difficulté et chagrin d’interminables supplications, hurlant dans ses chuchotements d’arrêter, de le laisser tranquille. Sa silhouette terrible et terrifiante qui lui hantait les pensées, il le voyait s’approcher et le torturer un peu plus à chaque secondes, le Professeur s’approcha et fut visiblement intrigué de savoir qu’il connaissait Mendax ; lui aussi semblait le connaître, et redressant un visage terrifié vers lui, Alan resta silencieux trop longtemps, les pupilles rougies par ce trop plein d’émotions, envahi par la peur et habité par cette terreur de revivre ce terrible évènement. Se contentant de hocher simplement la tête, trop effrayé par ses hallucinations pour oser dire quoique ce soit. La silhouette diffuse et floue de Mendax s’effaçait de ses rétines tandis que le Professeur s’accroupissait devant lui. En d’autres termes il aurait bien essayé d’apporter plus de précisions, mais la situation ne le permettait pas. Regagnant lentement ses esprits et un souffle moins saccadé ou terrifié, Alan s’efforça de se redresser, difficilement au début. Adossé contre le mur derrière lui, les mains tremblantes et le visage couvert de sueur. Maladroitement positionné contre le mur, il était tout aussi inquiet qu’auparavant même s’il semblait plus apaisé. Le regard dirigé vers la porte qui les gardait relativement en sécurité.

Le bruit incessant continuait de se répéter contre elle, et au bout d’un certain temps il cessa, pour être remplacé par de bruyants coups de feux qui vinrent de l’extérieur de la boutique, une équipe toute entière des forces spéciales avait envahi le contre-bas, tirant sur les criminels qui en avaient après Alan. Le jeune homme n’avait cependant pas eu le courage de s’approcher d’une des fenêtres pour s’assurer qu’il s’agissait bel et bien du SWAT mais les mots du Professeur parurent être suffisants pour l’en convaincre. Et serrant les poings d’anxiété, la gorge nouée et l’estomac creux, Alan fixait la porte, comme s’il fixait le bruit à l’extérieur. Il ne remarqua pas immédiatement l’outil sonique du Professeur lorsqu’il le dégaina et se mit à scanner la porte. Il eut un bref mouvement de recul en le remarquant enfin, le son que l’outil dégageait était désagréable, presque comme un mauvais souvenir odieux et détestable. Alan y retrouverait le son strident des outils de Mendax, serrant les dents en le regardant faire, il fronça un court moment les sourcils, comprenant que lui ou Mendax n’étaient pas si différents, peut-être de la même espèce. Il savait que son tortionnaire n’était pas humain et vraisemblablement parce qu’il avait vu le Professeur faire des choses toutes aussi étranges et inquiétantes il ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils étaient identiques. Au moins de la même espèce.

Alan sursauta en voyant le Professeur disparaître, avant de mimer du bout des lèvres le début d’un « What the — » pour ensuite tourner la tête vers Spencer qui n’était même pas surpris. Ça devait être devenu une routine, et le jeune homme eu bien du mal à comprendre ce qu’il venait de faire, c’était comme ça qu’il avait été amené dans l’arrière-boutique ? D’où est-ce qu’il sortait cet étrange don ? Quelques secondes ensuite, il y eut le très lourd bruit d’un corps dévalant l’escalier, au grand étonnement d’Alan qui ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait autour de lui. Le Professeur frappa quelques coups contre la porte et s’en retourna au rez-de-chaussée, Spencer fit signe à Alan de venir l’aider à déblayer la barricade de fortune qui avait été installée devant la porte et il s’empressa de le faire. Ils furent bien rapides et se faufilèrent ensuite dans les escaliers, Spencer devant, son arme prête tandis qu’Alan le suivait de près et restait silencieux, inquiet et terrifié. Rapidement arrivés en contre-bas, Spencer ouvrit le chemin à Alan et ils traversèrent le couloir qui les séparait du Professeur. Mais alors qu’il essayait d’avancer, Alan était immobilisé. Droit et figé sur place. Il essayait de hurler à Spencer de l’aider, il voulait crier, mais ses lèvres restaient fermées, comme s’il n’existait plus. Comme s’il n’avait plus le moindre contrôle de ses propres gestes. Sa vision se troubla une nouvelle fois, et tandis qu’il eut l’impression de tomber en arrière, de tomber sans jamais s’arrêter, les ampoules commencèrent à surchauffer au-dessus d’eux, Spencer s’était retourné, intrigué par le boucan électrique qu’elles produisaient et marmonna sa confusion tandis que ses yeux se reposaient sur Alan, qui affichait un sourire en coin, l’air mauvais.


Il y eut comme un coup de tonnerre quand elles commencèrent toutes à frétiller de surcharge, presque clignotantes. Le visage tordu d’un sourire mauvais d’Alan fixait Spencer. Et le jeune homme commença finalement à avancer vers lui, ses yeux vides plantés en lui. Ne disant rien et se contentant de garder cet affreux sourire qui n’était pas le sien, Alan approcha de Spencer, de plus en plus inquiétant et beaucoup moins terrifié que précédemment. Les lampes au plafond continuaient de frétillaient dangereusement, jusqu’à ce qu’il soit si proche de Spencer qu’il pouvait sentir le canon de son pistolet contre son torse. Mais Alan n’était plus là, pourtant il ressentait le tourbillon d’émotions négatives qui traversaient son corps, il ressentait les tremblements du pistolet contre son torse, il ressentait la confiance et la terrifiante assurance qui irradiait ce corps qu’il ne contrôlait plus. Enfermé dans son propre crâne, il aurait voulu hurler, il aurait voulu crier à Spencer ou au Professeur de venir les aider. « Tire. Qu’est-ce que tu attends, Spencer ? Tire. » S’était-il mis à grogner d’une voix déformée par un écho macabre, venu d’ailleurs. Les yeux d’Alan se détachèrent enfin du blanc de ceux de Spencer pour se poser sur l’arme, qui semblait chauffer. Devenant rouge au bout de son canon, Alan se mit à sourire à pleine dents, comme un carnassier, tandis que Spencer ne bougeait plus, presque pétrifié devant le jeune homme. Pas de peur, plutôt de stupéfaction. Quelque chose clochait chez Alan et c’était définitivement plus qu’une simple dépression post-traumatique. Continuant de fumer contre le torse d’Alan, le canon de l’arme vint finalement à fondre contre lui, tandis qu’il fit un pas vers l’avant une fois de plus.

D’un geste de la main, le jeune homme vint épousseter son torse et faire tomber les morceaux de métal fondu contre le sol. Redressant la tête pour le fixer une nouvelle fois. « Oops. »

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MessageSujet: Re: Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ]   Run ! — [ Los Angeles, 2014 - PV The Professor ] Icon_minitimeSam 27 Déc 2014 - 19:48



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Prof dévala les escaliers en entendant les bruits de meubles déplacés derrière la porte, signe qu'ils étaient déjà entrain de s'affairer à sortir. La salle du bas était dévastée, littéralement. Les porte-vêtements étaient à terre, les vêtements en eux mêmes étaient étalés un peu partout dans la boutique, comme de simple chiffons sales, les vitres étaient brisés voire elles aussi étalées sur le sol. Le corps de l'homme qui les attendait dans l'escalier était désormais en bas des marches, immobile mais pas mort, même s'ils n'avaient plus à s'inquiéter de lui désormais. Non, l'attention du Professeur se portait sur l’extérieur, la rue, les coups de feu, la foule écartées, le SWAT et les autres assaillants. S'ils avaient entendu le bruit de la fusillade, rien ne pouvait leur dire qui des deux camps avait remporté la victoire. Approchant de la porte défoncée il s’apprêta à sortir, un peu éblouis par le soleil, avant de s'arrêter d'un coup. Une voix affolées criait à son oreille. - Oh! Doucement! - C'était son frère qui avait visiblement dégagé sans ménagement le pauvre opérateur qui devait être de l'autre côté du micro relié à son oreillette. C'était un canal privé que Spencer ne pouvait entendre mais même s'il l'avait entendu, c'était trop tard. - « Ne sort pas! » - La tête du Prof s'inclina de quelques degrés avant qu'il ne poursuive. - « Si tu sors, Spencer est mort! »

Prof se raidit, le regard quelque peu alarmé. Son frère était le Clairvoyant, l'un des oracles de Gallifrey, l'un des plus anciens, l'un des plus précis, peut être le plus précis. Son don de voyance lui permettait devoir dans le passé, dans le présent, parfois même le présent même, si tant est qu'un présent fixe existe, autant qu'un futur. Pourquoi sortir produirait la mort de Spencer? Prof ne se posa même pas la question, il fit volte face et revint sur ses pas, tombant sur une scène étrange. L'arme que tenait Spencer tomba à terre, fumante, alors qu'Alan, le regard mauvais et un sourire étrange sur les lèvres avançait vers lui. Pas vraiment le temps de réfléchir, le simple regard que portait Alan inquiéta le Prof qui n'y lu que malfaisance et envie de souffrance. A sa perception, tout se passa comme au ralentit. Il marchait dans la diagonale, derrière Spencer, et c'est seulement quand Alan leva le regard vers lui que Prof inclina la tête. Au même moment, le corps d'Alan fut propulsé en arrière par une force invisible et alla rencontrer violemment le mur du fond dans un bruit sourd, le laissant inconscient. - Spencer? Ça va? - L'humain ne disait rien, il fixait Alan sans rien dire, les yeux comme écarquillés. Ce n'était pas de la peur, non, c'était surtout comme si quelque chose l'avait bloqué, il avait freeze quoi. Prof attrapa la tête de Spencer et la tourna de quelque degrés pour le forcer à le regarder. Pas de magie timelordienne vaudou ici, juste un bon vieux choc. Un choc? Oui, la gifle que Prof claqua sur la joue de l'humain pour le ramener parmi les vivants.

Spencer avait comprit sans rien demander, c'est pour ça qu'il conserva le silence tout en s'activant à ramasser le corps d'Alan et le traîner dehors, enfin le porter. Si Spencer resta muet, Prof cogitait dans ses pensées. Il s'occupa même de parler aux flics, brièvement, avant qu'ils ne s’éclipsent sans plus de cérémonie, direction le QG local de UNIT. Alan allait devoir s’expliquer.
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