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 battered ◈ tobias

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Toby R. Weston
Toby R. Weston




Traces de mon passage : 35
Mon arrivée : 22/03/2015

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MessageSujet: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 1:24

“Tobias Richard Weston

« Josh Hutcherson »

• Prénoms, Noms; Tobias Richard, Weston. Mais tout le monde l'appelle Toby.
• Date et lieu de naissance; 11 Janvier 2009 à New York
• Âge; 22 ans
• Groupe; Agence du Temps
• Race; Humain
• Autre; Comme tous les employés de l'Agence du Temps, il possède un métier de couverture pour dissimuler son affiliation à l'Agence ; Toby, lui, est recensé comme photographe de presse.

♦️♦️ TELL ME YOUR STORY




Le crâne affalé contre la vitre, il observait avec silence et désintérêt. Ses yeux ne suivaient plus les formes qui défilaient à toute vitesse autour de lui, si bien qu'il n'avait même plus la sensation de vraiment savoir où il allait. Tout était dans une sorte de flou incompréhensible et brouillon, les seules choses qui gardaient une certaine netteté n'avaient pas plus d'intérêt que le reste. Le bruit qui l'entourait était la seule chose qui l'intéressait. Il ne suivait pas ce qu'il se passait au travers de sa vision, ce sens était devenu avec le temps qu'un atout supplémentaire que Welland lui avait appris à oublier. Il fallait se concentrer sur le reste, lui enseignait l'aveugle de l'Agence. C'était plus facile pour lui que pour les autres bien sûr, il était né avec cette cécité. Mais Tobias était un garçon relativement débrouillard, recruté à ses dix-huit ans, ça n'avait pas été pour rien. Freÿa avait vu ce dont il était capable, et le potentiel qui se cachait en lui avait été si bien exploité qu'à maintenant vingt-deux ans il était un agent en pleine possession de ses moyens. Parfaitement capable de se débrouiller seul et d'être envoyé en mission sans la moindre escorte ou les moindres précepteurs et protecteurs un peu plus âgés.

Les missions s'enchainaient et les voyages à travers le temps et l'espace n'avaient de cesse d'être de plus en plus palpitants, il faut dire que quand on a tout juste une vingtaine d'années, ce n'est pas bien compliqué d'être émerveillé. Mais pourtant, Tobias n'était pas du genre à adorer tout ce qui lui tombait sous le nez. C'était un garçon assez strict et précis dans ses passions. Voyager à travers le continuum espace-temps de sa planète l'avait forgé dans sa solidité, il s'efforçait tant bien que mal de ne trouver d'intérêt que dans les choses qui venaient de son époque et pas de celles qui l'avaient précédées ou qui suivraient. Il fallait souvent garder la tête haute dans l'Agence du Temps, il fallait être incroyablement sérieux en plus d'être en parfaite condition à la fois mentale et physique. Il avait tout ce qu'il fallait pour faire l'Agent lambda, ordinaire mais tout autant parfait pour rejoindre les rangs du groupe. Avant même de rejoindre l'Agence du Temps, sa vie possédait tous les traits de ce que Freÿa et le reste de l'organisme cherchaient, de l'ordinaire, du banal. Quelque chose qui ne lèverait pas le moindre soupçon. Il fallait savoir se fondre dans le décor lorsqu'on rejoignait l'Agence.

Et ça, Tobias avait su le faire depuis si longtemps, et bien avant même d'être engagé au sein de l'Agence. Dans sa jeunesse, avant qu'il n'arrive en Angleterre, Tobias avait passé son enfance et son début d'adolescence à New York, dans les intimidants États-Unis. D'où cet accent qui doit être ce qui le différencie le plus du reste des membres de l'Agence, Tobias avait toujours vécu près du monde multimédia, son père était développeur de logiciels en tout genre et sa mère partageait une grande partie des actions de Google en plus de son métier compliqué que Tobias n'a jamais vraiment connu, ce qui leur offrait un cadre de vie très aisé. Mais ça n'était pas assez amusant, ça ne produisait pas suffisamment de sensations fortes, il lui fallait quelque chose d'intrigant, de compliqué pour mettre son intelligence au défi, il avait toujours adoré l'adrénaline et la frustration d'un challenge très compliqué et c'est dès ses quatorze ans qu'il commença à se trouver un intérêt dans le piratage informatique et le détournement de données.

Alors depuis, c'était dans tout cela qu'il avait trouvé de quoi s'amuser et même se détendre, aussi étrange que cela pouvait avoir l'air, Tobias trouvait une sorte de réconfort et d'amusement dans d'infinies lignes de codes incompréhensibles, de même qu'il s'amusait à vagabonder entre les réseaux plus ou moins publics, s'amusant parfois à changer les programmations télévisées, à faire planter les panneaux publicitaires et bien d'autres choses. Mais ça ne dura pas bien longtemps, il était jeune et idiot. Et en tant que tel, il n'avait pas suffisamment de connaissance et simplement de jugement et d'humilité pour savoir qu'on finirait par le retrouver. Il se pensait tout-puissant et intouchable, caché derrière de fausses adresses IP. Mais les agences fédérales étaient bien plus efficaces que ça. Et finalement, on en arriva à retrouver sa trace. Ce qui n'était d'ailleurs pas bien compliqué, il était jeune et idiot.

Évidemment, les États-Unis étant ce qu'ils sont, l'affaire fut sur-médiatisée, de nombreux journaux new-yorkais et américains en général ne se privèrent pas de surenchérir sur cet adolescent devenu l'un des pirates les plus prolifiques, on accusa son père et sa mère d'être de mauvais parents, on supposa qu'il était battu, on raconta d'infinis mensonges à son sujet et à celui de ses parents et l'on diabolisa un peu plus encore l'utilisation publique que connaissait les ordinateurs et l'internet en général ; enfonçant un clou supplémentaire, on blâma une nouvelle fois les jeux-vidéos à la mode qui présentaient ce genre de thèmes, puis on accusa ensuite le cinéma d'être la cause de tout cela. sans jamais se dire que, peut-être, tout cela n'avait rien à voir et qu'il fallait simplement s'en prendre à Tobias. Mais dans un sens, ça lui permettait de ne pas trop être mouvementé par tout cela, il avait compris le système ; alors il se mit à son tour à reporter la faute sur les autres, mais jamais sur ses parents – il les respectait trop – Suffisamment crédible dans de fausses larmes et des supplications répétées et incitées par son avocat, le jeune homme et ses parents surent se servir de leur richesse pour simplement faire condamner le garçon à reverser une simple amende de quelques milliers de dollars et à être interdit d'utiliser le moindre outil informatique connecté jusqu'à ses dix-huit ans.


Et lorsqu'on ne trouvait d'assurance et de confort qu'auprès de ces machines, en être privé pendant si longtemps devint très rapidement le plus lourd de tous les fardeaux auxquels il eut dû faire face. Incapable d'en voir le bout, il eut l'impression que ces deux années de privation furent les plus longues de toute sa vie, il ne faisait rien, ne trouvait rien à faire et s'ennuyait à en mourir. Si désespéré que l'espace de quelques instants, la terrible pensée lui traversa l'esprit ; d'y mettre fin, à cette vie d'interdiction. Mais c'était sans compter sur l'étonnante nouvelle qu'on lui apporta un jour de mars. Son père avait été engagé par une entreprise de Londres, et comme c'était bien plus simple de quitter le pays plutôt que d'y alterner les voyages et les absences, ils décidèrent de tous partir avec lui jusque l'île anglaise. Ce déménagement soudain ne posa de problème à personne et même mieux, ce fut l'occasion de passer sous le radar des surveillances agaçantes du gouvernement américain. Loin d'eux et de tout ceci, Tobias fut en mesure d'enfreindre l'interdiction et de reprendre contact avec beaucoup de précaution et de discrétion le monde numérique.

Aventure bien complexe et non pas sans risque, il y avait cependant une certaine adrénaline à enfreindre les lois et les règles qu'on lui avait imposé, car même ses parents, quand bien même ils se doutaient et savaient qu'il allait profiter de cet autre pays pour retrouver ses habitudes, l'avaient supplié d'être discret et d'être raisonnable. Mais Tobias était têtu, autant que rebelle dans l'âme ; à dix-sept ans, on manque de respect à l'univers tout entier, on veut vivre et envoyer chier le monde entier. Alors évidemment, il se priva de moins en moins du contact des machines et d'internet. Avec le temps, les choses étaient de plus en plus sécurisées, et même si on lui avait interdit de toucher un ordinateur, on ne l'avait pas privé de s'informer par la presse spécialisée. Et même la clandestine, puisqu'il avait suffisamment de repaire dans ce monde parallèle du piratage qu'il connaissait le noyau communautaire, il avait des contacts, des amis, des liens, et même des sources. On lui envoyait de nombreuses choses et on gardait contact avec lui au travers du papier, il était devenu avec tout cela une sorte de martyr mais aussi une figure historique. Le genre de personnage que l'on célébrait sur les forums et que l'on adoubait parfois même au rang de « meilleur hacker du siècle » et d'autre chose de ce genre. Les médias ordinaires, cela dit, étaient bien moins cléments et adorateurs. Certains continuèrent de revenir sur son histoire, l'insultant parfois même du titre de « premier cyberterroriste américain. »

Et tandis qu’il redécouvrait ses passions dans la plus parfaite de toutes les illégalités et des discrétions, il ne pouvait pas se douter qu’il était sous surveillance rapproché. Et personne d’autre que ceux qui s’en chargeaient n’en avaient conscience. Pas même les plus hautes sphères de l’état et des deux gouvernements, américain ou britannique. C’était dans le plus grand secret que l’Agence du Temps s’était décidée à l’étudier de loin, avant de faire quoi que ce soit de plus près. Au final, cette interdiction était en quelque sorte devenue inexistante, puisque la justice s’était faite retirer toute possibilité de punir Tobias, qui était désormais sous le regard d’une agence plus importante que le reste. Qu'ils l'aient voulus ou non, les États-Unis, pas plus que l'Angleterre, avait perdu tout droit de condamner le jeune homme qui, lui, n'en savait rien. Se faisant, il continuait à policer lui-même son utilisation du net, quoique de moins en moins regardant sur le temps qu'il passait puisqu'il approchait de plus en plus de ses 18 ans.

Finalement libéré de toutes les contraintes et de la peur, Tobias était libre. Vraiment libre. Il se sentait mieux maintenant qu'on avait retiré cette épée de Damoclès du sommet de son crâne. Enfin capable de retrouver une vie normale, dans laquelle il n'aurait pas peur d'être traité comme le pire de tous les criminels s'il se servait simplement d'un téléphone portable, s'il passait à proximité d'un ordinateur, ou bien d'autres choses.

*** *** *** ***



Il faisait froid, pour un mois de juin, et sans vraiment s'attendre à quoique ce soit de différent, Toby était sorti. Il avait passé le reste de la semaine dans le calme confortable de son doux foyer, où rien ne manquait. Et se faisant, il avait décidé de se promener un peu partout dans Londres pour mieux s'y retrouver, car malgré les années désormais passées à vivre dans cette gigantesque fourmilière il n'avait pas encore réussi à vraiment se forger d'intéressants repères. Bien sûr, c'était bien loin d'être du simple tourisme qu'il faisait. Il était bien loin de toutes ces envies de vacanciers avides de culture. Elle ne l'intéressait pas de toute façon, cette culture. Tobias était un jeune homme que beaucoup de choses intéressaient mais qui ne trouvait aucun intérêt à s'ennuyer devant des dizaines et des dizaines de livres ou d'autres ennuyeuses œuvres d'art. Sa culture, il l'avait forgée via son domaine de prédilection, l'internet. Et tout ce qu'il connaissait, il le tenait de là. Avec suffisamment de justesse et d'humilité, comme d'intelligence, pour ne pas se faire forger une opinion fausse et idiote pleine de préjugés fondés d'avance par ceux qui lui partageaient ce savoir précis.

Se perdant entre les rues et les immenses buildings, il vadrouilla bien longtemps avant de se retrouver, sans vraiment s'en rendre compte, dans un parc. Le regard vagabond et la curiosité frappée. Il ne savait pas exactement où il avait atterri, rien n'avait l'air familier et il ne se sentait même plus au bon endroit. Comme s'il n'était plus à Londres. L'environnement autour de lui avait une étrange atmosphère, c'était bien trop vert et bien trop vivant pour être en plein centre de Londres, mais il n'avait rien remarqué avant de finalement s'arrêter. Fronçant les sourcils et tournant les talons pour regarder autour de lui, il fut rapidement surpris par une imposante silhouette qu'il n'eut pas le temps de détailler du regard. Assommé d'un coup d'un seul, s'écroulant au sol sans avoir le temps de comprendre quoique ce soit.

Au bruit sifflant d'un songe, il avait perdu connaissance, enseveli sous des images mentales qui n'avaient ni sens ni buts, elles s'enchainaient si vite qu'il ne voyait rien, il ne voyait plus rien. Enfermé dans sa perte de connaissance qui durait une éternité, parce qu'il n'avait plus conscience du temps qui s'était écoulé entre la chute et le coup. Mais dans toute cette longue éternité fracassante, il avait été attaqué par d'innombrables sensations et souvenirs, des images qui s'entrechoquaient et qui transportaient toutes bien de nombreuses idées et de nombreux thèmes. Mais tout ceci n'avait aucun sens, il voyait comme des sortes de nuages colorés défiler devant lui, sans jamais parvenir à y lire des formes précises ou concrètes. Plus rien n'avait de sens et tout ce qu'il avait l'impression de comprendre était qu'il allait mourir. Et dans le noir le plus complet il ouvrit finalement les yeux, dans un mouvement si brusque qu’il eut l’impression de quitter son corps quelques instants, ouvrant avec grande difficulté les yeux, le regard flou et brouillé. Il ne parvenait plus à voir correctement, comme si ses sens l’avaient quitté et qu’il avait besoin de s’y réhabituer. Comme s’il venait de recouvrer la vue après des années à en être privé.

Ainsi, ouvrant les yeux sur un flou indescriptible il lui fallut quelques minutes de difficulté et d’épreuve pour supporter cette horrible sensation d’impuissance pour retrouver d’abord l’ouïe qu’il ne s’était même pas aperçu d’avoir perdue, pour se mettre à entendre le bip mécanique et électronique d’une machine, qui suivait les battements de son cœur, pour ensuite percevoir le bruit insupportablement bruyant et sourd d’une sorte de pompe qui lui recouvrait la bouche et lui permettait de respirer. La sensation désagréable d’un long et épais tuyau glissé jusqu’au plus profond de sa gorge lui fit se manquer de s’étouffer dans des quintes de toux grasses et bruyantes, entrecoupées de violentes inspirations et suffocations, il peinait à respirer et à s’habituer à ce dispositif auquel il était relié. Il tenta de lever une main pour se la passer sur le visage et se frotter les paupières, comme pour nettoyer sa vue de ce flou insupportable mais se heurta aux lourdes attaches en cuir qui bloquaient ses membres contre les côtés de son lit. Pris de panique il se mit à s’agiter en tous sens, essayant de briser les attaches et de se libérer. Mais il n’avait rien prévu de plus, il n’avait pas réfléchi à ce qu’il ferait une fois libéré, pouvait-il même simplement se libérer de ces machines sans risquer de mourir ? Il n’en avait pas la moindre idée, privé de toutes échappatoires et de toutes solutions, il n’avait que l’unique option de rester passif et inactif. Il allait devoir subir quoi que ce fût qui l’attendait.

Dans l’ignorance la plus totale, il cessa de s’agiter et se concentra du mieux qu’il pouvait sur sa respiration et sur les battements de son cœur, pour s’accommoder au respirateur qui descendait le long de sa gorge. La sensation, non seulement désagréable, était douloureuse et insupportable. Il avait l’impression qu’on lui écrasait la gorge et qu’on lui serrait l’intérieur de la cage thoracique, comme si un poids insurmontable était écrasé contre son être tout entier. Et l’horrible sensation d’être piétiné ne voulut pas disparaître. Si présente qu'elle commença à devenir de plus en plus imposante et importante, si forte et si douloureuse qu'il aurait voulu hurler ses souffrances mais il ne pouvait pas, aucun son ne voulait s'échapper de cet espace écrasé qu'était devenu sa gorge. Souffrant tellement qu'il ne parvint pas à rester éveillé, il s'écroula une nouvelle fois, évanoui.

Ouvrant les yeux une nouvelle fois, il découvrit l'horreur de ce qui l'attendait. Finalement détaché de toutes ces machines mais toujours enchainé sur un lit, les épaisses lanières de cuir lui serrait les poignets plus forts qu'avant et ses jambes étaient immobilisées de la même façon. Il ne pouvait plus que remuer la tête juste assez pour apercevoir celles-ci. Enfermé dans une pièce vide de toute autre chose que sa présence, il ne voyait ni portes, ni fenêtre, ni source de lumière quand bien même la lueur aveuglante d'un plafond blanc éclatant semblait suffisante pour l'incommoder et illuminer toute la pièce. Il se passa de longues minutes silencieuses à remuer ses pensées troublées et ses souvenirs confus pour comprendre qu'il ne comprenait rien à ce qu'il pouvait bien se passer ainsi autour de lui.

Le goût acide de sa rage dans la gorge, il aurait voulu être capable de se libérer de ces entraves trop présentes, mais sa seule force n'était pas suffisante pour venir à bout de tout cela, Tobias n'était pas quelqu'un d'extraordinairement fort, ni même incroyablement musclé. Il ne savait ni se battre ni se défendre, malgré les quelques coups de poings qu'il avait sûrement dû un jour donner à plusieurs personnes à de très larges intervalles. Ce n'était pas un combattant, ni même un emmerdeur. Il ne savait se battre qu'avec sa voix et ses talents informatiques. Ses armes étaient internet et un clavier d'ordinateur, duquel il pouvait faire tout et n'importe quoi tant qu'il s'agissait du sien et pas d'un autre. – Il n'était à l'aise que sur le sien, les autres avaient tous l'air différent et ne lui convenaient définitivement pas. – Et tandis qu’il avait en quelque sorte accepté son impuissance, il restait animé par l’impression de rage et de furie qui grouillait en lui comme l’incessante sensation d’avoir été victime de la plus grande de toutes les injustices.

Il aurait tant apprécié ce silence un peu plus longtemps s'il n'avait pas été attaché par d'insupportables lanières de cuir. Tobias était un garçon pour qui le calme et la tranquillité avaient la plus grande importance, mais dans ce contexte-là, il les détestait. Parce qu'au final, c'était bien le signe que quelque chose de désagréable et probablement très dangereux allait bientôt venir l'arracher à son calme factice. Il le savait, on ne l'avait pas attaché pour rien de toute façon, et il n'avait pas besoin d'être plus intelligent que la norme pour s'en douter.

Et tout d'un coup, le mur auquel il faisait face se mit à gronder d'un vrombissement désagréable et bruyant, si fort qu'on aurait presque eu l'impression qu'il était sur le point de s'écrouler, comme si une sorte de détonation ralentie s'y produisait, se suivirent des bruits de rouages et d'engrenages qui vinrent troubler cette tranquillité déjà presque réduite à néant. Un large bruit d'écrasement mécanique vint faire terminer ce capharnaüm symphonique, aussitôt, les murs autour de la pièce où était Tobias commencèrent à se déplacer, glissant vers le plafond. La pièce toute entière était sur une sorte d'élévateur, et quelqu'un ou quelque chose venait d'actionner le mécanisme qui avait mis en marche toute cette mascarade.

La situation était devenue bien trop rocambolesque pour qu'il puisse se convaincre de quoi que ce soit de plus, il n'y comprenait plus rien et n'y trouvait plus la moindre trace de logique. Abandonnant la moindre quête de compréhension, il cessa de croire qu'il était éveillé et chercha même à se convaincre, les poings serrés et la bouche fermée, qu'il était simplement en train de cauchemarder. Se murmurant des paroles réconfortantes dans ses pensées, il voulait s'assurer qu'il rêvait. Il voulait s'en convaincre, il devait y croire. Il avait besoin d'y croire. Mais même les mensonges les plus répétés finissent par se ternir, et il ne fut pas en mesure de se convaincre assez fort. Peut-être que s'il avait cru un peu plus dans ce qu'il disait il aurait pu réussir à faire changer ce qui l'entourait, peut-être qu'il se serait réveillé dans le calme de son véritable lit et pas de cette vision déformée et cauchemardesque d'une chambre d'hôpital. Peut-être même qu'il aurait réussi à se libérer de ces entraves s'il avait réussi à croire un peu plus dans ce en quoi il essayait de se convaincre. Mais ça ne marchait pas, ça n'avait pas fonctionné et il était condamné à endurer ce qui s'approchait un peu plus au fil du temps.

Un grincement suivi d'un autre, et très rapidement les lumières artificielles qui faisaient briller la pièce commencèrent à faiblir. Oscillantes en de très espacés clignotements, pour finalement s'arrêter dans un craquellement électrique, annonçant le noir complet.

Et tandis que la température ordinaire commençait à devenir insupportablement froide, Tobias chercha à se redresser, malgré les attaches à ses chevilles qui le forçait à rester allonger. Sa détermination infatigable semblait suffisante puisqu'à force d'agiter avec force et insistance ses jambes, tirant de toutes ses forces sur celles-ci, il entendit quelque chose grincer, craqueler. Le cuir était endommagé, et il commençait à faiblir. Le constatant, son esprit de guerrier vint à la charge une seconde fois et puisant dans ses entrailles il tira une seconde fois, puis une troisième, une quatrième. Et finalement, une cinquième. Avec tant de force qu'il en avait serré les dents et presque laissé s'échapper un râle grave et bruyant. Son pied était libéré. Dès lors, il parvint à faire de même avec le second. Mais ses mains étaient toujours solidement attachées. Il avait beau tirer, cette fois-ci, ça ne fonctionnait pas. Pourtant, quand bien même il lui semblait impossible de se tirer de là, de s'en sortir et d'au moins essayer de se défendre contre ce qui restait sans doute de l'attendre au bout de cette interminable descente mécanique ; Tobias se laissa envahir par la rage et l'adrénaline, si bien qu'il commença à tirer si fort qu'il eut l'impression que ses bras allaient se détacher de son corps, si fort qu'il eut l'impression qu'il était sur le point de se briser les clavicules. Et contractant chacun des muscles de son corps, il parvint à faire céder l'attache qui retenait son bras droit, lequel il utilisait pour écrire.

Pouvant finalement se redresser il était surexcité de motivation et d'une volonté nouvelle, s'agrippant à la dernière entrave, sur laquelle il ne voyait ni sangles ni autres sortes d'attaches il s'efforça de tirer de toute ses forces, s'arrêtant parfois pour essayer de s'en défaire en en mordillant les coins. Comme un animal affamé et malade, Tobias voulait et allait s'en sortir. Il était déterminé.

Sa détermination porta finalement ses fruits puisqu'il parvint à s'arracher à ses horribles lanières au bout de plusieurs minutes dans le noir complet qu'était désormais devenu sa geôle, il était rapidement parvenu à arracher les sangles à ses chevilles une fois ses deux bras de libéré et s'était redressé sur le lit prêt à en découdre avec quoique ce soit qui l'avait enlevé. Mais lorsque la lumière revint autour de lui, après de nombreuses secondes à osciller dans des clignotements grésillants, il ne vit personne d'autre que des dizaines de cadavres éparpillés autour de lui. Les murs de la pièce avaient disparus, du moins celui qui faisait face à son lit, et il eut un bref moment d'interrogation et de doute avant d'en approcher, avec beaucoup de curiosité.

Il s'était penché au dessus d'un des cadavres les plus proches de lui, et le retournant pour mieux en apercevoir la nature, il eut l'air rassuré de voir qu'il s'agissait d'êtres humains, ou du moins de créatures qui en partageaient l'apparence. Leurs tenues aux allures d'exosquelettes insectoïde ne l'avait pas rassuré au premier abord. Et se redressant une fois la macabre constatation faite, il regarda autour de lui, cherchant un moyen de partir d'ici. Il était tombé dans le pire de tous les scénarios, et il avait vu suffisamment de films d'horreur pour savoir que ça ne pouvait pas bien se terminer s'il restait là à attendre que le hasard le sorte de là.

Mais avant même qu'il ait le temps de se décider à quoique ce soit, il fut surpris par de bruyantes détonations électriques autour de lui, un nuage de foudre vint rapidement l'encercler et l'éblouir, lui faisant perdre ses repères. Pendant une infime fraction de secondes, il eut l'impression de se déplacer, si fort et si vite qu'il n'était même pas certain d'être véritablement en mouvement. Mais la sensation qui lui compressait l'estomac semblait en être bien la preuve.

Plissant les paupières et hissant une main devant son visage, pour essayer d'y voir un peu plus clair, il ne fut finalement pas capable d'y voir plus clair avant que ça ne s'estompe soi-même. Et ce fut bien long, c'était comme si une éternité s'était écoulée entre l'apparition et la disparition de celle-ci. Alors une fois que tout redevint tangible et visible, Tobias eut bien du mal à s'y faire. Et comme si ce n'était pas suffisant, le sentiment de compression qu'il ressentait dans son estomac se transforma en une nausée désagréable. Si intense vers la fin, qu'il manqua de s'étouffer dans des quintes de toux répétées et une violente envie de vomir. Heureusement pour lui, il parvint à ne rien rendre et à retrouver son calme. Les bras serrés contre son bas-ventre, il s'était penché pour supporter le mal être que cela avait provoqué il se redressa ensuite, et pu observer ce qui se tenait autour de lui.

De larges colonnes métalliques étaient dressées en quatre coins autour de lui, toutes se terminant en un cercle unique, il devinait des câbles et de nombreux fils électriques plus ou moins biens accrochés à des attaches en plastique en fer comme des agrafes. À ses pieds, un cercle de ferraille, une sorte de plate-forme grillagée, sa vision encore embrumée par la récente lumière aveuglante, il ne savait pas vraiment distinguer ce qui l'entourait,

« Bonsoir, Toby. » Vint briser le silence une voix gracieuse et douce à l'oreille, quand bien même elle semblait grave. D'abord, il eut du mal à donner à celle-ci une apparence puisque tout était encore trop fou et lumineux autour de lui. Mais à force de patience et de détermination à y voir plus clair autour de lui, il fut finalement en mesure de déchiffrer les lueurs en face de lui pour y dessiner un visage féminin très particulier ; non pas qu'il était affreux ou grossièrement défiguré, mais simplement très reconnaissable par ses traits aux airs naturels et sans les moindres artifices. On y décelait une beauté remarquable que rien n'aurait eut besoin d'altérer pour le mettre en valeur.

Freÿa était admirablement élégante, sûre d'elle et une impression de rigueur et d'infinie sagesse se dégageait d'elle, Toby se sentait petit et minuscule en face d'elle. Il n'osa même pas lui répondre tandis qu'elle s'approchait de lui et de l'étrange plate-forme sur laquelle il avait atterri. Il n'avait d'ailleurs pas l'air d'avoir compris qu'il n'était plus au même endroit que plus tôt. Tout était encore trop chamboulé dans son esprit pour qu'il puisse s'y faire immédiatement. Légèrement en hauteur, la plate-forme le fit arriver jusqu'à la hauteur de Freÿa, qui lui tendit une main pour l'aider à en descendre plus calmement et plus facilement. Il s'était laissé faire et l'avait ensuite suivie avec des yeux curieux et une bouche entrouverte

« Je sais que tout ça va sûrement trop vite pour toi, mais tu t'y feras, Tobias. Crois-moi. » Avait-elle commencé à expliquer, l'entrainant avec elle, marchant à sa vitesse - plutôt lentement, et continuant dans ses longs éclaircissements et discours de recrutement. Et puis finalement, alors que Tobias commençait à faire montre d'une certaine réticence à tout cela, elle le coupa très rapidement et lui révéla tout ce qu'elle savait de lui. Toute sa vie, ses mésaventures informatiques et même l'ensemble des choses qui s'étaient déroulées pendant son procès. Et bien plus que seulement ce qui était connu du grand public, elle avait donné dans le moindre détail chacune des nombreuses choses qu'il avait commises, même celles qui n'avaient jamais été découvertes. Freÿa était au courant de tout.



Trois ans.
C'est trois ans qu'il faut à un gosse un peu prétentieux pour devenir un homme toujours aussi prétentieux. Vingt-et-un ans, et beaucoup de motivation. Vivre d'un métier comme celui-ci est une expérience incroyable, il ne le nierait jamais. Mais c'est éprouvant, c'est fatigant, et ça vous ruine.

Tout ça, Toby l'avait bien compris et quand bien même il n'aurait jamais voulu arrêter, parce qu'être capable de voyager dans le temps à sa guise était un genre de rêve dont il n'avait même pas eu conscience avant d'y parvenir. C'était excitant, galvanisant, et c'était tellement surprenant à chaque voyage que pour rien au monde il n'aurait rendu son tablier. Cette expérience était différente de tout ce qu'il avait déjà vécu, et croyez-bien qu'il n'aurait pas voulu la voir prendre fin un jour. Au départ, simplement chargé de rester sur place, il n'avait pas eu le droit d'utiliser un manipulateur de vortex avant bien des années, puisque ce fut seulement deux ans après son recrutement qu'il avait obtenu le sien.

Et ainsi, dès qu'on eut terminé de lui apprendre à s'en servir, il fut presque impossible de l'en détacher. Son manipulateur de vortex était devenu comme une sorte de prolongement de son propre être. Plus le temps passait et moins il l'enlevait, toujours accroché à son poignet, toujours prêt à traverser l'histoire et l'avenir, sans jamais s'en lasser ; tout était si intéressant et excitant. C'était donc tout naturellement qu'il fut considéré comme un éventuel agent de terrain. Mais sa nature et son histoire de pirate informatique étaient bien plus importantes que ses capacités au sol. Freÿa préféra donc le compromis. Et ainsi, Tobias devint un agent d'infiltration. Un espion, un assassin, tout dépendait de la situation en vérité. Formé à utiliser de nombreuses armes comme de nombreux outils électronique, son manipulateur de vortex fut rapidement modifié par Welland pour permettre d'inclure l'élite des logiciels de piratage, conçus par celui-ci puisqu'il en était capable grâce à son savoir surhumain venu de l'avenir. Et ainsi, Tobias serait le parfait petit soldat d'infiltration.

Ce fut le cas, pendant quelques mois.



À force de suivre les ordres, on s'en lasse. C'était d'ailleurs étonnant de voir à quel point Toby avait su se retenir d'enfreindre les lois et les nombreux règlements que l'Agence imposait. C'était tout à l'opposé de lui-même, il détestait l'autorité, et n'appréciait pas qu'on le bride dans ses possibilités. Fatalement, le jour d'une mission, il fut tenté par un choix plus pragmatique que les autres ; un choix qui allait complètement le changer.

*** *** *** ***


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« Oh boy, soupira Tobias les yeux rivés sur le cadran électronique de son manipulateur de vortex. Où est-ce que je suis tombé... » Levant les yeux de son bracelet, il observa ce qu'il se passait autour de lui, visiblement, tout allait bien et on ne l'avait pas remarqué. De larges véhicules flottaient depuis d'immenses grattes-ciels et lui, sur une plate-forme visiblement suspendue en l'air depuis un gratte-ciel, était là. Il ne savait pas ce qu'il se passait, ni où il était véritablement. Ce New-Berlin n'avait aucun sens à ses yeux, ça pouvait tout aussi bien être une nouvelle ville sur Terre, que l'ancienne Berlin remise à neuf depuis des siècles ou d'autres choses. Mais un rapide coup d'oeil vers le ciel le fit se fixer dans une idée. Le ciel était bleu, comme sur Terre, mais la couleur ne semblait pas réelle, elle avait l'air d'être projetée par dessus autre chose, une sorte d'ondulation sans teinte. Oui, Toby était sur une colonie humaine, à des milliers d'années de la Terre. « Mais... C'est pas possible... J'peux pas aller aussi loin en principe. » grogna-t-il en pressant de nombreuses touches de son manipulateur. Quelque chose clochait. Il n'avait rien à faire là, et la batterie de son outil était toujours à pleine puissance ce qui était relativement suspect, puisqu'un voyage dans le temps en consommait déjà une bonne partie en temps normal. Non, il y avait quelque chose de différent cette fois. Soudainement, le manipulateur de Tobias se mit à émettre de nombreux bips sonores, comme une sonnerie.

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battered ◈ tobias 783598Sanstitre2 GET DOWN.

Haussant un sourcil, Tobias entendit un lourd tremblement et se baissa aussitôt, avec suffisamment de rapidité pour échapper belle à cet immense disque métallique qui vint s'écraser par dessus lui et se bloquer entre les deux grattes-ciels qui se hissaient à côté de lui. « Hoooly shit, avait-il soudainement hurlé, avant de ramper en arrière à l'écart de ce mastodonte métallique qui commençait à s'enfoncer dans les fondations des deux bâtiments. Se retournant et se redressant en toute hâte, il se mit à courir le plus vite possible pour s'en éloigner encore plus, trébuchant quelques fois sur ses propres jambes, pour finalement réussir à se rattraper et courir de plus belle. C'est quoi c'bordel ?! »

Tout d'un coup, le calme et la tranquillité de New Berlin venaient d'être réduits à néant par cet évènement. Le lourd disque faisait grincer les fondations métalliques des deux immeubles et commença à glisser dangereusement vers le bas, penché en avant, dans la direction opposée à la position de Tobias. S'il avait été plus a fait des histoires de l'univers, il aurait deviné que ce disque gigantesque n'était autre qu'un vaisseau Dalek d'infiltration. Et tandis qu'un incendie s'élevait dans un nuage gris et sombre autour du vaisseau, Toby était incapable de bouger, il fixait la destruction cosmique avec presque de l'admiration dans ses yeux. Il y eut quelques détonations, et le bruit de coups portés contre une porte scellée, et finalement, une explosion qui projeta la porte scellée en avant, glissant sur le côté, et frôlant la gauche de Tobias, qui ne détacha pas son regard de la source de ce vacarme nouveau. Il vit en descendre un homme aux cheveux courts et au visage dur, couverts de blessures, de saletés et de sueur. Un lourd fusil sous le bras, il sauta en bas de l'épave et lança son regard vers le vaisseau qui dans un dernier énorme fracas vint finir sa chute lente, et s'écroula derrière eux. Plongeant dans un épais bassin qui servait de faux fleuve à la colonie.

« Toby ! Je me demandais quand est-ce que tu allais débarquer ! » S'était-il écrié en approchant de lui en quelques rapides enjambées. Les sourcils froncés d'incompréhension et le visage serré par l'anxiété et l'inquiétude, le jeune homme fit un pas en arrière avant d'oser répondre « Vous savez qui j'suis ?
— Évidemment que je sais, c'est moi qui t'aies fait venir ici. J'suis sûr que tu dois t'poser pleins d'questions. Premièrement, oui, je ne suis pas de l'Agence du Temps. Non, je n'suis pas humain, même si j'en ai l'air. Désolé, c'est comme ça. Ensuite, pourquoi toi ? Parce que tu es mon seul espoir de réussite. »




« Votre seul espo— pardon ? » Toby ne comprenait plus rien, ce gars était sorti de nulle part et lui demandait de l'aide alors qu'il venait de faire s'écraser à lui seul un gigantesque vaisseau. Et lourdement armé comme il était, il n'avait pas l'air d'être dans le moindre danger. « Je comprends pas. Pourquoi est-ce que j'suis censé être utile pour vous aider ? J'sais même pas dans quelle foutue planète j'suis tombé ! Hell, je sais même pas qui vous êtes ! » L'interlocuteur haussa les épaules un court instant, il était vrai qu'il ne s'était ni présenté ni avait expliqué en détails ce qu'il se passait et ce qu'il avait besoin de lui exactement.

« Je suis Le Cordonnier. Juste Le Cordonnier, un seigneur du temps, j'ai plus de six mille ans, et j'ai besoin de toi, Tobias. Alors s'il te plaît, on s'occupera des questions optionnelles et moins importantes plus tard, parce que dans l'immédiat on risque de se faire prendre en chasse par une dizaine de croiseurs Daleks. Donc je te le demande une dernière fois, si tu refuses je te renverrai d'où tu viens et je me débrouillerai sans toi. Est-ce que tu vas m'aider ? » Le Cordonnier savait parfaitement ce qu'il faisait, ça s'entendait dans sa voix, et il n'y avait aucun mensonge décelable dans ce qu'il disait, il était sincère et nécessitait vraiment l'aide de quelqu'un, c'était intéressant et galvanisant. L'excitation de l'adrénaline fit plusieurs tours très brefs dans la cervelle de Toby qui avait réfléchi aux différentes possibilités et finalement, après quelques minces secondes de silence il répondit « Oui. » Et Le Cordonnier fut illuminé d'un sourire ravi et enchanté.

« Alors cours. »

Dévalant à toute vitesse les rues et les routes, Toby talonnait de très près Le Cordonnier, malgré leur taille et leur stature différente, le plus jeune ne semblait pas mal à l'aise dans l'effort, il semblait même en parfaite condition physique. Il faut dire que l'entrainement intensif auquel il était sujet en raison de son appartenance à l'Agence du Temps y était pour beaucoup, alors, c'est en continuant de suivre le seigneur du temps de près qu'ils s'arrêtèrent finalement, au bout d'une vingtaine de minutes.

La main serrée contre son ventre, Tobias avait cependant du mal à respirer, quand bien même courir n'avait pas été un problème, c'était une fois à l'arrêt que son corps décida de lui témoigner son mécontentement de tant d'efforts. Serrant les dents pour ne pas respirer bruyamment, il était tout de même essoufflé, le nez soufflant et inspirant plusieurs fois de suite à vitesse plus accentuée qu'à l'ordinaire, il regarda derrière lui ; dans la direction fumante de ce gigantesque disque de métal que Le Cordonnier avait fait s'écraser. Des gens commençaient à s'attrouper autour, on voyait la gigantesque colonne noire et grise de chaleur et de cendres qui tourbillonnait jusqu'au delà des nuages artificiels. Des flammes teintaient les surfaces métalliques des deux immeubles d'un orange cendré, presque marron. Les sirènes bruyantes et colorées de plusieurs véhicules suivirent rapidement.

D'un rapide coup d’œil, en se retournant vers Le Cordonnier, Toby avait pu apercevoir quelques endroits de la colonie encore relativement mal en point, comme si quelque chose de dévastateur était passé quelques mois plus tôt. Mais il ne savait pas quoi, il ne pouvait pas savoir quoi. Il n'était pas de cette époque, ni de cet espace et probablement pas de cette galaxie-là.

« Okay. On est suffisamment loin. Souffla Le Cordonnier, visiblement en parfait état, sans la moindre trace d'épuisement après cette longue course. Andraxi, tu me reçois ? On est assez loin du site de crash, c'est bon vous pouvez vous poser. »

Le Cordonnier parlait dans sa main, pas exactement, mais c'est ce à quoi ça ressemblait en tout cas. Ses longues manches couvraient ses poignets, et par conséquent le bracelet électronique qu'il portait à son avant-bras. Toby le regardait avec silence, inquiétude et beaucoup d'incompréhension. Surtout de l'incompréhension, en vérité. Et puis tout d'un coup, le manipulateur du vortex du jeune homme vint émettre une autre vibration.

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« Prends-ça comme un cadeau. » Lui dit Le Cordonnier en tirant un sourire en coin à Tobias, qui s'étonnait de voir que la batterie de son manipulateur venait de se recharger au delà de son maximum, lui offrant une plus large autonomie que ce qui était d'ordinaire prévu. Bégayant un merci qu'il ne parvint pas à vraiment prononcer, Toby était mal à l'aise.

« Andraxi, on t'attend. L'gosse et moi. répéta Le Cordonnier, visiblement sans grande patience.
— Mais pourquoi moi à la fin ? s'offusqua Toby, qui continuait de ne pas comprendre tout ce qu'il se passait autour de lui, un agacement bouillant sur le visage, faisant rougir ses joues.
— Tu lâches jamais l'affaire, hein ? soupira Le Cordonnier, Pour faire simple, toi et personne d'autre parce que c'est un point fixe. Ils ont dû t'apprendre c'que c'était à L'Agence, non ? Donc j'ai pas besoin de t'en dire plus, tu comprends. »

Et ce fut effectivement suffisant, puisque Tobias sembla se calmer et comprendre la réponse du Timelord. Quoiqu'un peu dépité d'en avoir entendu que si peu, il avait l'air néanmoins rassuré de savoir que ce Cordonnier était sûr de lui, et qu'il savait ce qu'il faisait. En tout cas, il en avait l'air.

Dans un vrombissement grave et répété, une bourrasque imposante d'air commença à souffler en face de lui et du Cordonnier, ce-même vrombissement fut ensuite accompagné d'un large et grave claquement sonore tandis qu'était apparue devant eux un large cylindre qui ressemblait à un grand morceau de béton avec une porte d'ascenseur en son centre.

« Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ? interrogea Toby, interloqué et déçu par l'apparence du vaisseau. C'est ça votre vaisseau ?

Esquissant un sourire plus large, Le Cordonnier lui fit signe de la tête de le suivre, et s'avançant en face de la porte mécanique, il posa sa main sur la surface bétonnée du TARDIS. Une sorte d'interface lumineuse vint tracer les contours de sa main, et dans une continuité d'images bleues et violettes, on fut en mesure de comprendre que la machine scannait les empreintes du Timelord. Dans de nombreuses émissions sonores, le TARDIS s'arrêta finalement et les portes s'ouvrirent dans un sifflement mécanique grave.

« Alors ? demanda Le Cordonnier quand ils eurent fini de passer les portes, Impressionné, étonné ?
— Bah... Nan. C'est logique. Enfin, j'veux dire... Faudrait être idiot ou incroyablement naïf pour s'attendre à ce que l'intérieur soit aussi étroit que le reste. »

Lady Andraxi, qui se tenait contre la console, une main sur un levier les avait regardés entrer et s'était mise à rire à la remarque de Tobias. Celui-ci, bien qu'il ne l'ait pas vu en traversant les portes, ne sursauta pas. Il savait qu'elle était là puisque Le Cordonnier l'avait appelée et que c'était elle qui avait piloté le TARDIS jusqu'à eux.

« Vous, vous devez être Andraxi. » avait dit Toby en sachant pertinemment que c'était elle, il fallait voir cela comme une forme de politesse, une sorte de façon formelle de la saluer sans trop s'immiscer dans la moindre discussion. Il s'était approché de la console, mais pas de trop près. Son regard vagabondant vers le rotor chromé argenté de la console et son socle brun foncé. « Je. Euh... Ravi d'vous rencontrer, j'suppose. »

Elle lui tendit une main, qu'il serra maladroitement — ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait un seigneur du temps, alors deux ! — et Andraxi ajouta de sa voix inspirant le respect et la loyauté à tout ceux qui l'entendaient ; « En effet, c'est moi. et après une courte pause, elle continua, Je suppose que ce bon vieux Cordonnier n'a été que très bref et concis dans ses explications... elle n'attendit ensuite pas vraiment de réponse, et Toby n'en donna pas de toute façon, puisqu'il se contenta de hocher la tête. Mets-toi à l'aise, je vais tout t'expliquer, maintenant que vous êtes dans le TARDIS on a tout notre temps. »

Et ainsi, elle vint à lui expliquer tout ce que Le Cordonnier et elle avaient aperçus dans l'avenir, tout ce qui concernait cette colonie, son passé, son présent et surtout son avenir. Lequel semblait être lié à Toby et au Cordonnier. Ils avaient traversés les confins du Temps comme de l'Espace, pour se retrouver en face d'innombrables évidences, Tobias était le point culminant de la colonie, ses choix en cet instant même allaient redéfinir l'existence du futur.

« C'est stupide. » avait conclut Tobias, lorsqu'Andraxi eut enfin terminé de tout expliquer. « C'est même pas un paradoxe ces conneries. C'est une prophétie auto-réalisatrice. C'est vous qui l'avez vu, pas moi. Mon futur c'est pas l'votre. » Il s'était redressé, pas vraiment en colère, mais plutôt agacé. Qu'on lui attribue un futur qu'il n'avait pas vécu le mettait hors de lui, il était agent du temps et voyager à travers les époques était une habitude. En tant que tel il avait tout appris des risques et des autres choses que le voyage temporel pouvait avoir ou produire. Mais ce dont il était certain, c'était bien que l'avenir était incertain. Qu'il n'y avait aucun futur véritablement établi. Pas tant que le concerné ne l'avait pas lui-même vu. Ils pourraient en parler autant qu'ils voulaient, Tobias n'allait pas les croire, parce que pour lui ; ce futur n'existait pas. Pas encore, pas un jour. Jamais.  

« Dans un sens, il a raison. » commenta Andraxi en se redressant à son tour, quittant le siège matelassé qu'elle occupait en face de Tobias. Elle regardait désormais Le Cordonnier, qui semblait bien moins de cet avis. « Qu'est-ce que cette colonie a d'important, de toute façon, Daxalmax ? avait-elle demandée ensuite, les mains jointes en face d'elle, ses yeux fixés sur le seigneur du temps qui soupirait.
— Longue histoire. s'était-il contentait de répondre, ne voulant pas entrer dans les détails il se retourna vers la console et en observa les instruments et les écrans, silencieux.
— Alors tu ferais mieux de commencer par le début. On a tout notre temps. » insista Lady Andraxi en faisant un pas vers lui, tandis que Toby les observait, lui aussi silencieux ; étonné de découvrir qu'entre eux, ils se cachaient de nombreuses choses. Obéissant, Le Cordonnier expliqua tout.

« Ouais, c'est bien joli. Mais maintenant qu'vous m'avez tout raconté, ça n'va pas s'passer. C'est la base du voyage dans l'temps, si on dit l'avenir, on le change. Inconsciemment, j'oublierai pas vos histoires, donc bon. avait conclu Tobias en regardant les deux seigneurs du temps au tour à tour.
— C'est là que ça devient amusant. » termina Le Cordonnier. Et tout d'un coup, tout devint sombre et silencieux, seul restait le sifflement strident et aigu d'un dispositif sonique.
Tobias oublia.

*** *** *** ***

Lorsqu'il ouvrit les yeux une nouvelle fois, il s'était retrouvé dans un champ de ruines fumantes et noircies par la guerre et les explosions. Il n'avait pas le souvenir de quoique ce soit qui aurait pu causer tant de destruction, mais une étrange impression d'être responsable lui survolait l'esprit et les pensées. Couvert de cendres et de terre comme de sang, il trébucha sur place avant de réussir à se tenir debout ; le souffle haletant et la respiration difficile, ses vêtements étaient déchirés en plusieurs endroits, les mains tremblantes il chercha son manipulateur de vortex, disparu de son poignet et le retrouva par terre, à proximité d'un large fusil.

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battered ◈ tobias 783598Sanstitre2 DESTRUCTION COMPLETE
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battered ◈ tobias 783598Sanstitre2 HAVE A NICE DAY

Il ne savait pas si c'était vrai, mais son manipulateur ne pouvait pas lui mentir, c'était lui le responsable, et même s'il ne se souvenait pas d'avoir contribué à la destruction de cet endroit, il savait qu'il en était la cause. Il en était persuadé et rien ne le ferait changer d'avis. Entrant en hâte les coordonnées de son époque, il disparut des ruines de New Berlin et retrouva l'Agence du Temps. Sans jamais rien dire sur ce qu'il s'était passé là-bas, gardant ce lourd secret dont il ignorait les détails; à revivre parfois dans ses rêves des images brèves et soudaines de la destruction, des explosions et des morts. Le bruit des tirs et des cris ne le quittèrent jamais.

♦️♦️ AND YOU, WHO ARE YOU

• Prénom/âge/sexe; Antoine, 20, Mâle, comme d'hab les gars !
• Région; Toujours la Picardie, éoué
• comment as-tu découvert le forum ? Honnêtement, on se le demande hein
• Double compte; Double, triple et même quadruple !
IL EST INARRÊTABLE battered ◈ tobias 1429790365 battered ◈ tobias 1429790365


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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 1:27

♦♦ TELL ME WHO YOU ARE

• Who Am I; Tobias est avant tout quelqu'un d'arrogant. C'est bien la première chose que l'on remarque en l'approchant et en lui adressant la parole. Et quand bien même on pourrait croire qu'il ne s'agisse que d'une sorte de façade qu'il automatise pour se rassurer et se donner confiance on se tromperait. Toby a confiance en lui, il est toujours sûr de lui et ne pense jamais être dans l'erreur. Il hait se tromper et reste arrogant même dans son perfectionnisme. Bavard, extrêmement agaçant et extravagant, Tobias est quelqu'un qu'on reconnait tout de suite être le clown de service en plus d'être la pipelette de service. Toujours à trouver quelque chose à dire pour détendre l'atmosphère, il n'a aucun problème à plaisanter lors des situations les plus dangereuses et les plus dramatiques. Au final, il se fiche bien de l'état des autres, tant qu'il va bien. Il ne se voit pas exactement supérieur aux autres, mais plutôt plus intelligent ou intellectuel qu'eux. Parce qu'il a grandi en étant considéré comme l'un des adolescents les plus intelligents de sa génération, et l'un des plus débrouillards, cette impression est restée et l'a un peu plus façonné maintenant qu'il est adulte. Il sait ce qu'il vaut et ne laissera personne dire le contraire ou même essayer de prouver le contraire. Changé par ce qu'il a vécu à New Berlin, Toby est devenu un salaud, il préfère oublier les autres et tout faire pour assurer sa propre survie dorénavant plutôt que de se risquer à aider qui que ce soit. La loi du plus fort.



Dernière édition par Toby R. Weston le Dim 3 Mai 2015 - 18:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 1:30

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 1:32

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 1:35

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 2:02

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 2:02

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 2:03

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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 12:30

*se jette des cailloux à lui-même parce qu'il est lent à finir ça*
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 13:57

*lui jette des cailloux aussi, parce que voilà*
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeVen 17 Avr 2015 - 19:28

BWAHAHAHAHA comment t'a toujours pas fini ta fiche toi battered ◈ tobias 1475299327 battered ◈ tobias 1475299327.
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeVen 17 Avr 2015 - 19:29

Shhhhht battered ◈ tobias 1475299327
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 3 Mai 2015 - 18:25

*se lance des confettis*
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitimeDim 3 Mai 2015 - 20:21

Youhooou =)
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MessageSujet: Re: battered ◈ tobias   battered ◈ tobias Icon_minitime

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